La France a demandé au Rwanda de mettre fin à tout soutien au Mouvement du 23 Mars (M23) opérant dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) et d’évacuer le territoire congolais. Cette déclaration, émise par le ministère français des Affaires étrangères ce 20 février 2024, marque une escalade significative dans la rhétorique de Paris à la rencontre du régime de Paul Kagame, en réaction à la crise sécuritaire qui sévit dans la région.
Le Quai d’Orsay exprime sa profonde inquiétude concernant la situation dans l’Est de la RDC, notamment aux alentours de Goma et de Saké, soulignant l’inadmissibilité des atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC. La France exige que le M23 cesse immédiatement les hostilités et se retire des zones occupées, tout en appelant les forces armées congolaises à cesser toute collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Cette démarche de la France s’inscrit dans un contexte de tensions accumulées dans la région, suite à une condamnation similaire de la violence par les États-Unis. Ces derniers ont également exigé le retrait de l’armée rwandaise et la fin du déploiement de systèmes de missiles menaçant la sécurité des civils. Des manifestations à Kinshasa et Goma ont par ailleurs révélé un sentiment d’indifférence perçu de la part de la communauté internationale face à cette crise.
L’appel à une désescalade a été renforcé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, où les États-Unis ont invité le Rwanda et la RDC à éviter une guerre. L’ambassadeur américain adjoint à l’ONU, Robert Wood, a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale d’agir rapidement pour mettre fin aux combats et réduire les tensions.
Bintou Keïta, représentante du secrétaire général en RDC, a alerté sur le risque d’escalade de la violence et d’extension du conflit, dénonçant les violations des droits humains et du droit international par le M23. L’ONU et ses membres ont ainsi exhorté au respect du droit international, tandis que la France a annoncé des sanctions supplémentaires contre des membres du M23 et des FDLR.
La situation dans l’Est de la RDC reste précaire, avec un appel international fort à la cessation des hostilités et au respect des principes de droit international. La France, en alignant sa position avec celle des États-Unis, joue un rôle clé dans la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir les efforts de paix et imposer des sanctions contre les acteurs déstabilisants dans la région.