La première édition du Festival International du Film de Nouakchott, présidée par le célèbre réalisateur mauritanien Abderrahman Lahi, s’est déroulée du 15 au 17 octobre dans la capitale mauritanienne. Cet événement culturel majeur a marqué la scène artistique de Nouakchott.
Le festival a débuté avec la projection du court métrage d’Abdoulaye Sall, un jeune réalisateur mauritanien. Son film, présenté au dernier festival de Cannes, explore les défis quotidiens auxquels est confronté un vendeur ambulant de retour dans son pays pour soutenir sa famille. Cette œuvre reflète en partie l’expérience personnelle du cinéaste mauritanien d’origine peul. Il déclare : “C’est l’histoire d’amour entre un couple peul et aussi des jeunes qui partent et qui ont envie de rester… C’est l’histoire de mon enfance, de mon quartier, toutes ces choses-là que j’essaie de retracer.”
Abdoulaye Sall, qui a suivi une formation de monteur dans un prestigieux centre de post-production au Sénégal, voit cette occasion comme une fierté et une consécration. Il considère que c’est une opportunité de promouvoir le cinéma mauritanien à l’international et de le développer davantage dans son pays.
Le président du Festival international du film de Nouakchott, Mohamed El Moustapha El Bane, souligne que le festival a également été l’occasion d’encourager la formation de jeunes talents locaux. Parmi les 28 films projetés, sept ont été réalisés lors d’ateliers spécialement organisés pour l’occasion. Il déclare : “C’est nous qui avons organisé les formations pour les jeunes. En Mauritanie, il y a beaucoup de talents, il faut aider ces jeunes. Et le public de Nouakchott et nous, cinéastes, nous avons besoin du festival pour voir les films.”
Malheureusement, le festival international du film de Nouakchott a été interrompu en signe de deuil national en hommage aux victimes de l’hôpital de Gaza. Cependant, il se conclura par la remise des prix, tant pour les meilleurs courts et longs métrages internationaux que pour ceux réalisés sur place avec des smartphones et lors des ateliers. Cette édition inaugurale a clairement jeté les bases d’un avenir prometteur pour le cinéma en Mauritanie.