La République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à réintroduire la peine de mort, mettant fin à un moratoire en vigueur depuis 2003. Cette mesure, annoncée par la ministre congolaise de la Justice, concerne principalement les militaires impliqués dans des infractions graves, dans un contexte de conflit accru avec les rebelles du M23.
La circulaire du ministère de la Justice, divulguée sur les réseaux sociaux, précise que les exécutions pourraient être réinstaurées pour punir des actes tels que la désertion, la rébellion ou le refus d’obéissance au sein de l’armée. Cette décision radicale vise à éliminer “les traîtres” et à combattre la montée du terrorisme et du banditisme urbain, responsables de nombreuses morts.
Depuis plusieurs années, la RDC est ébranlée par des conflits armés persistants, notamment avec les offensives continuelles des rebelles du M23 dans la région du Nord-Kivu. Ces affrontements ont exacerbé les tensions avec le Rwanda, accusé de soutenir les insurgés, mettant en lumière les complexités géopolitiques de la région.
La décision de lever le moratoire sur la peine de mort intervient dans un climat sécuritaire tendu. Elle soulève des questions quant à son impact sur la stabilité régionale et les droits humains. Récemment, la SADC a approuvé l’envoi de troupes de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Malawi pour soutenir la RDC, signe d’une volonté régionale de restaurer la paix.