À 17 ans, Corneille Nyungura a vu sa famille assassinée pendant le génocide rwandais de 1994, tuée par des soldats du Front patriotique rwandais (FPR). Seul survivant de ce massacre, il a réussi à fuir le pays en pleine tourmente. Ce drame personnel a profondément marqué sa vie et sa carrière artistique.
Après avoir trouvé refuge en Allemagne, puis au Canada, Corneille s’est lancé dans la musique, utilisant cet art comme exutoire à sa douleur. Son premier album, Parce qu’on vient de loin, sorti en 2002, reflète son parcours et ses épreuves. Le titre éponyme est rapidement devenu un hymne à la résilience et à l’espoir, touchant un large public en France et au Canada.
Le génocide rwandais de 1994 a coûté la vie à environ 800 000 personnes, principalement des Tutsis, en l’espace de 100 jours. Cette tragédie a profondément bouleversé le pays et ses habitants, laissant des cicatrices indélébiles. Corneille, issu d’une famille hutu modérée, a été directement touché par cette violence extrême, perdant la quasi-totalité de ses proches.
Malgré l’horreur vécue, Corneille a choisi de pardonner aux assassins de sa famille. Ce choix, difficile mais libérateur, lui a permis de se reconstruire et de poursuivre sa vie. Il évoque ce processus dans ses interviews, soulignant l’importance du pardon pour avancer et ne pas rester prisonnier du passé.
Au fil des années, Corneille a continué à produire de la musique, abordant des thèmes liés à l’identité, la mémoire et la résilience. Son œuvre est empreinte de son histoire personnelle, offrant une perspective unique sur les conséquences du génocide et la capacité humaine à surmonter l’indicible.