Au cœur de l’actualité africaine, le chancelier allemand Olaf Scholz entame sa troisième visite sur le continent depuis sa prise de fonction il y a moins de deux ans. Cette fois-ci, il se rendra au Nigeria et au Ghana, tandis que le président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, visitera la Tanzanie et la Zambie à partir du 30 octobre. Ces déplacements soulignent l’intérêt croissant de Berlin pour l’Afrique.
Dans le sillage de cette visite, les enjeux économiques, migratoires et politiques occupent une place centrale. L’Allemagne se trouve confrontée à la remise en question de son modèle énergétique, suite à la fin des livraisons de gaz russe. Cette situation pousse Berlin à rechercher de nouveaux partenariats énergétiques, notamment avec le Nigeria, déjà fournisseur de pétrole. Le gaz liquéfié et d’autres matières premières pourraient jouer un rôle crucial à l’avenir, suscitant l’attention des milieux économiques allemands.
La question démographique est également au cœur des préoccupations. La visite d’Olaf Scholz inclut un arrêt dans un centre migratoire germano-nigérian. Cela implique à la fois le rapatriement de demandeurs d’asile déboutés et la création de possibilités pour attirer une main-d’œuvre qualifiée dont l’Allemagne a besoin. L’excellente formation des informaticiens ghanéens suscite particulièrement l’intérêt de Berlin.
Enfin, sur le plan politique régional, le chancelier allemand doit rencontrer les chefs d’État des deux pays, ainsi que le président de la commission de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Cette visite intervient à un moment crucial, trois semaines avant le quatrième sommet du G20 sur les investissements en Afrique, qui se tiendra dans la capitale allemande. Berlin renforce ainsi ses liens avec l’Afrique et s’engage dans des discussions majeures qui façonneront l’avenir des relations entre l’Allemagne et le continent africain.