Selon les prévisions de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’année 2024 marquera un tournant pour l’économie africaine, avec cinq pays du continent – le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), et le Rwanda – qui se positionneront en tête de la croissance économique mondiale. Cette annonce souligne un potentiel de développement remarquable au sein de ces nations.
Ce dynamisme économique est le fruit d’une série de facteurs clés, notamment l’expansion du secteur des hydrocarbures, les investissements massifs dans les infrastructures et le tourisme. Par exemple, la relance de la production agricole et l’augmentation de la production de pétrole brut au Niger promettent de stimuler significativement son économie, malgré la vulnérabilité aux conditions climatiques. La CEA note également que l’expansion observée en Côte d’Ivoire, en RDC, et au Rwanda résulte de l’augmentation des investissements dans les infrastructures, du développement continu du tourisme, et des avantages de la diversification économique.
Ces prévisions économiques optimistes s’inscrivent dans un contexte où l’Afrique a démontré une résilience économique notable, malgré les défis posés par la pandémie de covid-19 et la guerre russo-ukrainienne. La Banque africaine de développement (BAD) et d’autres institutions internationales prévoient également que l’Afrique dominera le classement des pays à croissance rapide, ce qui témoigne de l’efficacité des réformes entreprises sur le continent pour relancer les économies.
Cependant, cette trajectoire de croissance est assombrie par divers défis, notamment les instabilités politiques marquées par des coups d’État et des enjeux sécuritaires. La lutte contre la pauvreté, les inégalités, et le chômage demeure cruciale pour le progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD). La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et l’adoption de mécanismes de financement innovants sont perçues comme essentielles pour surmonter ces obstacles et favoriser une intégration économique régionale plus forte.