Le 20 décembre 2023, le groupe rebelle RED-Tabara a lancé une attaque sur un poste frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo. Cette offensive a entraîné la mort de 20 personnes, y compris des civils innocents.
L’assaut mené par RED-Tabara, un groupe en sommeil depuis quelques années, marque un tournant tragique avec la perte significative de vies humaines. Ce regain d’activité met en lumière la capacité persistante du groupe à orchestrer des attaques d’envergure.
Fondé au début des années 2010, RED-Tabara a émergé en réaction à la crise politique de 2015 au Burundi. Basé dans le Sud-Kivu, en RDC, le groupe s’est engagé dans des affrontements contre les forces burundaises, bien que ses activités aient diminué après 2021.
L’attaque récente s’inscrit dans un contexte de tensions régionales accrues, notamment la détérioration des relations entre le Burundi et le Rwanda. Ces tensions sont exacerbées par la crise du M23 en RDC, redéfinissant ainsi les alliances et les hostilités dans la région.
L’attaque a suscité des interrogations sur le soutien potentiel de Kigali au RED-Tabara, bien que des preuves concrètes fassent défaut. Les allégations du président burundais Évariste Ndayishimiye concernant l’implication de Kigali demeurent non étayées.
Avec un effectif estimé entre 500 et 800 combattants, RED-Tabara, malgré sa taille relativement modeste, continue de défier les forces burundaises. Le conflit s’inscrit dans une longue série de guérillas de faible intensité dans la région, présageant une lutte prolongée sans victoire décisive pour aucune des parties.