Le sommet de l’Union africaine, qui a débuté le 14 février à Addis-Abeba, s’est ouvert sur une note préoccupante, soulignant un « affaissement » notable des institutions africaines. Cette rencontre de haut niveau, qui voit la participation d’une trentaine de présidents et chefs de gouvernement, marque la 37e Conférence des chefs d’État de l’organisation. Dès l’ouverture, le Conseil exécutif, en présence des ministres des Affaires étrangères, a été le théâtre d’un discours alarmant de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
Moussa Faki Mahamat a dressé un portrait sombre de l’état actuel du continent africain, en proie à une accumulation de conflits et de coups d’État qui menacent directement la stabilité et l’avenir des institutions régionales. En évoquant les crises internationales, telles que les tensions graves en Ukraine et la guerre à Gaza, il a mis en parallèle la violence mondiale et les défis spécifiques auxquels l’Afrique doit faire face, mettant en évidence un monde en proie à une “violence aveugle”.
Ce constat d’affaissement ne survient pas dans un vide, mais dans un contexte international turbulent et un continent africain déjà fragilisé par des années de conflits internes et des défis économiques majeurs. L’Afrique, avec ses richesses et potentiels, se retrouve à un carrefour critique, où la résilience de ses institutions est mise à rude épreuve par les crises politiques et sécuritaires.
Face à ce tableau plutôt sombre, le sommet de l’UA doit chercher des voies de résolution et de renforcement institutionnel. La question de la durabilité des communautés économiques régionales, piliers de l’organisation continentale, est au cœur des débats. L’enjeu est de taille : trouver des solutions concrètes pour prévenir l’effondrement des institutions et promouvoir une stabilité durable sur le continent.
L’ouverture du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba met en lumière les défis cruciaux auxquels le continent est confronté. Les dirigeants africains sont appelés à une réflexion profonde et à l’action pour contrer l’affaissement des institutions et assurer un avenir prospère pour l’Afrique. Dans ce contexte, la solidarité régionale et la coopération internationale se présentent comme des leviers essentiels pour relever ces défis et bâtir des fondations solides pour les générations futures.