Le Cameroun a franchi une étape majeure avec la signature d’une convention minière pour l’exploitation du gisement de bauxite de Minim Martap. Ce projet, mené par la société australienne Canyon Resources, promet une production annuelle de 6,4 millions de tonnes de bauxite sur une période de 20 ans.
Signée le 30 juillet à Yaoundé, cette convention accorde à l’État camerounais une participation gratuite de 10 % et 5 % de la production minière, en plus d’une redevance de 5 % de la valeur commerciale de la production. Canyon Resources versera également 1 % de cette valeur au Fonds de développement du secteur minier et contribuera annuellement à hauteur de 7,06 milliards FCFA au Fonds de restauration et de réhabilitation des sites miniers.
Le secteur minier du Cameroun, représentant à peine 1 % du PIB, voit en Minim Martap une opportunité de développement significatif. La convention stipule aussi que Canyon doit transformer localement 30 % de sa production en alumine, pour répondre aux besoins du marché national. En deux ans, un rapport de faisabilité pour la construction d’une raffinerie doit être soumis.
Bien que cette convention soit un grand pas en avant, de nombreux défis restent à relever. Parmi ceux-ci, la conclusion d’accords pour la distribution de la production future et la logistique de transport du minerai vers le port de Douala pour l’exportation. Jean-Sébastien Boutet, DG de Canyon, souligne l’importance de résoudre ces problèmes pour garantir le succès du projet.
La réalisation de ce projet pourrait transformer l’industrie de l’aluminium au Cameroun, stimulant ainsi l’économie locale. La transformation locale de la bauxite en alumine permettrait non seulement de créer des emplois, mais aussi de valoriser les ressources naturelles du pays.
En somme, la signature de cette convention marque un tournant pour le secteur minier camerounais. Si les défis logistiques et financiers sont surmontés, Minim Martap pourrait devenir un pilier du développement industriel et économique du Cameroun.