Le gouvernement canadien amorce un virage majeur en matière d’immigration. Dans son budget 2025 et le Plan des niveaux d’immigration 2026-2028, Ottawa prévoit de réduire d’un tiers le nombre de résidents temporaires, tout en créant une voie accélérée vers la résidence permanente pour les titulaires de visas H-1B américains et autres professionnels hautement qualifiés.
Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a expliqué que le pays devait « retrouver l’équilibre » après avoir « dépassé ses capacités ». L’objectif : bâtir une économie durable fondée sur les compétences.
Le nombre d’immigrants permanents restera fixé à 380 000 par an, mais la proportion de travailleurs qualifiés passera à 64 % des admissions totales, contre 59 % auparavant.
Une nouvelle voie d’accès permettra à environ 33 000 titulaires de visas H-1B d’obtenir la résidence permanente d’ici 2027, une mesure destinée à renforcer les secteurs de la technologie et de l’innovation, tout en profitant du durcissement des politiques migratoires aux États-Unis.
Cette réforme intervient alors que plus de la moitié des Canadiens jugent les cibles d’immigration trop élevées. Le pays doit aussi faire face à un déficit de main-d’œuvre estimé à 8,1 millions d’emplois d’ici 2033, notamment dans la santé, la construction et les technologies.



