Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a averti que le délai accordé aux forces françaises pour quitter le Niger touchait à sa fin. Ce rappel fait suite à des incidents douteux impliquant la France sur le territoire nigérien.
Le porte-parole du CNSP, le colonel Amadou Abdramane, a informé le public que le délai donné aux troupes militaires françaises pour quitter le Niger était sur le point d’expirer. Il a souligné que non seulement le gouvernement nigérien avait dénoncé les accords de défense et de sécurité avec la France, mais que les délais pour le retrait des troupes françaises conformément à ces accords étaient en cours depuis le 3 août.
Ces développements surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre les deux nations. Le CNSP avait révélé qu’un avion de transport militaire français avait enfreint les protocoles de communication en survolant le Niger sans coordination avec les autorités locales. Cette action a été perçue comme une menace à la sécurité nationale nigérienne.
La France aurait décidé de déplacer une partie de ses troupes du nord du Niger vers la capitale tchadienne, N’Djamena. Bien que le retrait ait été accepté par les autorités nigériennes, des inquiétudes subsistent quant à la sécurité des biens laissés sur place. Cette décision soulève également des questions quant à la relation future entre la France et le Niger.
Le CNSP, dirigé par le général Abdourahamane Tiani, a pris le contrôle du Niger en juillet, renversant le président élu Mohamed Bazoum. Le conseil a accusé l’ancien président de mauvaise gouvernance économique et de détérioration de la situation sécuritaire. La situation politique en cours pourrait influencer l’attitude du pays envers les accords internationaux et les forces étrangères sur son territoire.