Le président ghanéen John Dramani Mahama a supervisé, le 1er août à Accra, l’envoi de 40 tonnes d’aide humanitaire à destination des populations civiles de Gaza. Cette initiative, concrétisée lors d’une cérémonie officielle au Jubilee House, s’inscrit dans un élan de solidarité face à la situation dramatique provoquée par le conflit en cours entre Israël et le Hamas.
Cette cargaison, constituée de produits issus de la Cocoa Processing Company Limited, notamment les chocolats Golden Tree, a été remise à l’ambassadeur de la Palestine au Ghana, Abdalafatah A. K. Alsattari. Le président Mahama a saisi cette occasion pour appeler à un cessez-le-feu, au respect du droit international humanitaire et à un accès humanitaire sans entrave dans la bande de Gaza. Le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, étaient présents lors de la remise.
Le geste du Ghana intervient dans un contexte de crise humanitaire extrême à Gaza. Depuis le déclenchement des hostilités le 7 octobre 2023, la situation sur le terrain ne cesse de se détériorer. En réponse à l’attaque surprise du Hamas sur le territoire israélien, ayant causé la mort de plus de 1 100 personnes, Israël a lancé une offensive militaire d’ampleur contre la bande de Gaza. Les bombardements et les opérations terrestres se sont intensifiés, tandis qu’un blocus strict a été imposé, asphyxiant un territoire déjà fragilisé.
Les conséquences sont dévastatrices. Plus de 60 000 Palestiniens auraient été tués, selon le Hamas. Les infrastructures civiles sont en ruines : écoles, hôpitaux, réseaux d’eau et d’électricité sont hors d’usage. Certaines zones du nord de Gaza remplissent désormais les critères d’une famine, avec des taux inquiétants de malnutrition chez les enfants. Les populations déplacées, privées d’abris et de ressources de base, vivent dans des conditions de survie extrême.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale, l’acheminement de l’aide humanitaire reste entravé. De nombreux convois sont bloqués ou pris pour cible. Les ONG dénoncent les restrictions administratives et sécuritaires imposées, qui compliquent davantage l’assistance aux civils. L’initiative du Ghana, bien que symbolique à l’échelle du conflit, tranche avec l’inaction de plusieurs États africains, souvent discrets face à cette crise prolongée.
En apportant son soutien matériel, le Ghana cherche aussi à affirmer une position diplomatique claire : celle d’un État engagé dans la défense du droit humanitaire et solidaire avec les peuples confrontés à l’injustice. Ce geste pourrait inciter d’autres pays africains à prendre des initiatives concrètes, au-delà des déclarations de principe.