Les dirigeants nigériens sont à Paris jusqu’à ce mardi soir pour présenter aux investisseurs publics et privés le Plan de développement économique et social 2022-2026. Ce plan vise à consolider les bases du développement du pays et à transformer son économie.
Le plan de développement comporte trois axes : le développement du capital humain, la consolidation de la paix et de la gouvernance et la transformation structurelle de l’économie.
Pour le président du Niger, Mohamed Bazoum, l’objectif est de réduire la pauvreté en passant de 43% en 2022 à 35% en 2026. Le président insiste sur l’importance de l’éducation des jeunes filles : « Je veillerai personnellement à la réduction des inégalités de genre, aux renforcements des capacités des femmes et des filles, à la capture du dividende démographique, notamment à travers la scolarisation de la jeune fille et son maintien dans le système éducatif, la formation professionnelle et technique surtout des femmes et des jeunes, ainsi que leur accès à l’emploi, aux responsabilités à tous les niveaux. »
Mohamed Bazoum rappelle aussi la nécessité de ramener la sécurité dans le pays, notamment face à la menace jihadiste : « La transformation structurelle de l’économie et le développement du capital humain ne peuvent se réaliser sans la paix et la sécurité. À cet égard, le gouvernement se donne comme priorité d’assurer une bonne gouvernance sécuritaire, politique, juridique et judiciaire. »
« Nous avons les moyens de notre politique »
Le Niger va apporter un peu plus de dix milliards d’euros sur le financement global de ce plan. Un geste qui traduit à la fois le volontarisme du pays et la montée en puissance de ses recettes pétrolière, explique le docteur Rabiou Abdou, ministre nigérien du Plan.
« Le plan global fait 29,6 milliards d’euros. Dedans, l’État va injecter à lui seul 10,3 milliards. Cela fait à peu près 35% de tout le financement global. Cet effort-là, il traduit d’abord la responsabilité de l’État. Notre engagement en tant qu’État a joué notre partition. Cela est à notre portée. Aujourd’hui, nous sommes un pays pétrolier, mais un petit pays pétrolier. Mais à partir déjà de 2023, nous multiplierons par cinq nos exportations de pétrole, affirme le docteur Rabiou Abdou. Multiplier par cinq nos exportations de pétrole, toutes choses égales ailleurs, signifierait une multiplication également par cinq également de nos recettes budgétaires issues du pétrole. »
Pour le ministre, le financement du plan de développement du pays est à la portée de l’État nigérien : « Et donc, on voit qu’à partir de 2023, l’État disposerait d’un espace budgétaire lui permettant de prendre en charge de façon beaucoup plus affirmée que ce que nous faisons aujourd’hui le financement du développement et le financement des dépenses sociales. Donc, nous avons les moyens en réalité de notre politique ».
RFI