Le Nigeria a récemment signé un accord crucial avec un consortium d’entreprises russes pour relancer la sidérurgie nationale, marquant ainsi une étape importante dans la réduction des importations massives de produits sidérurgiques, qui s’élèvent à plus de 4 milliards de dollars par an.
Cet accord, annoncé par le ministère nigérian du Développement de la sidérurgie, concerne principalement la réhabilitation et l’exploitation de l’aciérie Ajaokuta Steel Company Limited (ASCL) et de la National Iron Ore Mining Company (NIOMCO) dans l’État de Kogi. Ce projet stratégique a été scellé lors d’une visite officielle à Moscou, du 14 au 21 septembre 2024, par une délégation conduite par le ministre du Développement de la sidérurgie, Prince Shuaibu Abubakar Audu.
Pour mieux comprendre l’importance de ce projet, il est crucial de rappeler que l’aciérie Ajaokuta, construite dans les années 1970, a longtemps été considérée comme un pilier potentiel pour l’industrialisation du Nigeria. Cependant, divers défis ont entravé sa mise en service complète, entraînant une dépendance continue du pays aux importations de produits sidérurgiques.
Les perspectives offertes par cet accord sont prometteuses : non seulement le Nigeria réduira sa facture d’importation, mais cette relance devrait également stimuler l’économie nationale. Le directeur général du groupe Tyazhpromexport, Egorov Anatolevich, a souligné que ce projet pourrait générer plus de 500 000 emplois, tant directs qu’indirects, et renforcer considérablement l’économie nationale.
Ce partenariat russo-nigérian marque donc un tournant décisif pour le Nigeria, qui aspire à devenir un acteur majeur de l’industrie sidérurgique en Afrique et à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations, tout en créant des milliers d’emplois pour sa population.