Le Parlement britannique a récemment adopté une mesure controversée destinée à déplacer les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Ces migrants, arrivés sans visa, souvent par voie maritime ou dissimulés dans des véhicules, devront désormais solliciter l’asile depuis le Rwanda, où leurs demandes seront examinées.
Le projet de loi, intitulé “Safety of Rwanda” (“Sûreté du Rwanda”), vise explicitement à réduire l’immigration clandestine. Selon ce texte, les demandeurs d’asile ne pourront plus prétendre à l’asile depuis le sol britannique, mais uniquement depuis le Rwanda, désigné comme pays tiers sûr.
L’accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda avait été signé en 2022, marquant une première en Europe en termes de gestion des migrations. Cette approche externalise la responsabilité de l’asile à un pays tiers, une stratégie qui suscite de nombreux débats et critiques.
Cette politique a été vivement critiquée par les défenseurs des droits humains, y compris le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, qui l’a qualifiée de contraire aux principes fondamentaux des droits humains. Le Premier ministre Rishi Sunak, cependant, soutient que cette mesure permettra des expulsions effectives d’ici 10 à 12 semaines après l’adoption de la loi.