Le Premier ministre du Burkina Faso, Appolinaire Kyelem de Tambèla, a récemment affirmé que le retrait de son pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) constitue une étape cruciale pour préserver la souveraineté nationale. Cette démarche, selon lui, ouvrira de nouvelles perspectives pour le secteur entrepreneurial burkinabè. En s’adressant aux acteurs du secteur privé à Ouagadougou, il a souligné les bénéfices immédiats de cette décision sur l’environnement des affaires au Burkina Faso.
Le Premier ministre a expliqué que cette sortie permet au Burkina Faso de se réorganiser librement selon ses propres intérêts économiques et sociaux. Il a mis en avant la possibilité de signer des accords bilatéraux avec d’autres nations, basés sur des intérêts réciproques et sans l’influence extérieure. Cette orientation vers une autonomie accrue vise à encourager une croissance économique diversifiée et résiliente.
Ce retrait marque un tournant dans les relations internationales du Burkina Faso. Le pays, aux côtés du Niger et du Mali, a décidé de quitter la CÉDÉAO fin janvier, favorisant une approche plus indépendante dans la gestion de ses affaires extérieures. Cette décision s’inscrit dans un contexte régional complexe, où l’importance de la souveraineté et de l’autodétermination prend une nouvelle dimension face aux défis politiques et économiques contemporains.
Selon le Premier ministre Kyelem de Tambèla, cette nouvelle direction n’exclut pas la coopération avec les États membres de la CÉDÉAO à l’avenir. Le Burkina Faso reste ouvert à la renégociation ou à l’adaptation de ses relations avec chaque pays membre, basée sur le respect mutuel et l’absence de subordination. Cette flexibilité dans la diplomatie burkinabè est vue comme une opportunité de renforcer les liens intra-africains et de promouvoir une intégration régionale sur de nouvelles bases.
L’annonce du Burkina Faso de privilégier sa collaboration au sein de l’Alliance des États du Sahel souligne une volonté de participer à une coopération régionale qui respecte davantage les spécificités et les aspirations de chaque État. Ce choix stratégique pourrait redéfinir les contours de la coopération économique et politique dans la région, offrant au Burkina Faso et à ses partenaires de nouvelles voies pour un développement durable et souverain.