Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a entamé une visite d’État de deux jours à Moscou le mercredi 27 septembre. Au cœur des discussions bilatérales figure l’intensification des relations de coopération sécuritaire entre le Soudan du Sud et la Russie. De plus, des accords ont été évoqués dans les domaines de l’éducation, de la santé, et du développement économique. La principale information à retenir est que Juba aspire à recevoir le soutien de la Russie pour la levée prochaine de l’embargo sur les armes par le Conseil de sécurité des Nations unies.
À peine quatre jours après son retour de New York, où il a participé à la 78e Assemblée générale des Nations unies, Salva Kiir s’est rendu à Moscou. Ce rapide déplacement souligne les tensions entre le Soudan du Sud et les États-Unis, car le président Kiir n’a pas eu l’occasion de rencontrer Joe Biden lors de sa visite à New York. En revanche, sa visite en Russie a été chaleureusement accueillie.
Accompagné d’une importante délégation, comprenant son ministre des Affaires étrangères et plusieurs hauts responsables de la sécurité, le président sud-soudanais a exprimé sa volonté de renforcer les liens avec Moscou. Dès sa rencontre avec Vladimir Poutine et sous l’objectif des caméras, Salva Kiir a qualifié la Russie de Vladimir Poutine d'”ami fort” dont il a un besoin impérieux.
Le président sud-soudanais place de grands espoirs dans le soutien de la Russie à l’ONU pour lever l’embargo sur les armes dans les mois à venir. Cette démarche s’inscrit dans le contexte de la quête de la Russie de nouveaux alliés géopolitiques, notamment en raison de la situation en Ukraine. La Russie a déjà investi dans le secteur pétrolier au Soudan du Sud, renforçant ainsi ses liens économiques avec ce pays africain.
La visite du président Salva Kiir en Russie revêt une importance stratégique, tant sur le plan géopolitique que sur le plan économique. Le Soudan du Sud cherche à établir des relations plus étroites avec la Russie pour obtenir un soutien crucial dans ses efforts visant à lever l’embargo sur les armes et à renforcer sa coopération bilatérale dans divers secteurs.