Le Zimbabwe ambitionne de se positionner comme une plaque tournante agricole en Afrique en bénéficiant de l’assistance de Moscou. Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l’Information, a déclaré à Sputnik que le pays envisage de devenir un centre continental pour les engrais et les machines agricoles, en attirant des investisseurs russes. Toutefois, pour concrétiser cette vision, le Zimbabwe espère une levée des sanctions qui pèsent actuellement sur la Russie.
Un objectif ambitieux pour le Zimbabwe
Le Zimbabwe, dans sa volonté de devenir une puissance agricole majeure sur le continent, souhaite établir des partenariats avec des entreprises russes pour devenir un centre régional de production d’engrais. Selon la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa, cette collaboration entre Moscou et Harare pourrait bénéficier à d’autres pays africains en leur offrant des outils agricoles et des engrais de qualité à moindre coût. Le Zimbabwe possède des ressources, telles que le phosphore, nécessaires à la production d’engrais, renforçant ainsi ses atouts pour atteindre cet objectif.
Les défis des sanctions
Cependant, les sanctions imposées à la Russie ont des répercussions néfastes sur le Zimbabwe dans le développement de son secteur des engrais. La ministre déplore que Harare doive explorer des systèmes de paiement alternatifs pour mener à bien ses partenariats avec Moscou. Elle souligne l’importance de lever ces sanctions, car les engrais actuellement disponibles sur le marché sont plus coûteux. Monica Mutsvangwa souligne la nécessité de produire des engrais en collaboration avec les entreprises russes afin de faire baisser les prix et de rendre ces ressources plus accessibles.
Vers une renaissance agricole
Malgré les défis, le Zimbabwe a déjà réalisé des progrès significatifs dans le domaine agricole grâce à son programme d’apports agricoles soutenu par le gouvernement. Le pays a atteint une certaine viabilité alimentaire, mais la demande en engrais demeure élevée. Après des réformes agricoles désastreuses dans les années 2000, le Zimbabwe semble retrouver la voie de l’abondance. En 2022, il a enregistré des récoltes record de blé et vise même à redevenir exportateur. Selon le ministre des Finances, Mthuli Ncube, la croissance économique pourrait atteindre 6% en 2023. Le Zimbabwe peut également compter sur le soutien de la Biélorussie, un fournisseur de machines agricoles qui contribue à la mécanisation du secteur.