Grève des agents gabonais : revendications d’intégration dans la fonction publique et d’un salaire décent
Plus de 800 agents des ministères gabonais de l’Économie et du Pétrole continuent de manifester leur mécontentement en travaillant sans salaire et en se contentant de petites primes, certains depuis 20 ans. Épuisés par les promesses non tenues concernant leur intégration dans la fonction publique, ils ont décidé d’installer un piquet de grève devant le ministère de la Fonction publique, où ils passent des nuits dans le froid et les piqûres de moustiques.
Des demandes légitimes pour une reconnaissance et un salaire
À 22 heures, à l’entrée principale du ministère de la Fonction publique, ingénieurs, techniciens et agents d’exécution chantent, crient et sifflent pour faire entendre leur revendication unique : être enfin intégrés dans la fonction publique et recevoir un salaire. L’un d’entre eux crie : “Nous ne sommes pas reconnus par l’État. C’est douloureux. J’ai les larmes aux yeux. Nous voulons être rémunérés.” Une autre personne présente renchérit en disant : “Je travaille au ministère du Pétrole depuis treize ans et je ne suis pas salariée.”
Des espoirs déçus et un appel au président
Selon eux, l’administration leur verse une prime “misérable” et ils ont toujours espéré que leur situation évoluerait favorablement en devenant fonctionnaires. Cependant, leurs espoirs ont été anéantis par un arrêté de 2020. Le président du collectif Tanguy Oswald Bouyou s’indigne en déclarant : “Après deux ans, si on ne vous demande pas de partir, cela signifie que vous êtes fonctionnaire, mais la fonction publique ne le reconnaît pas aujourd’hui.” Il précise que cette situation concerne “870 personnes rien que pour le ministère du Pétrole et de l’Économie.” Les manifestants interpellent personnellement le président Ali Bongo en criant : “Nous sommes malheureux, nous souffrons.”
Détermination face à l’absence de réaction du ministère du Travail
Malgré le refus du ministère du Travail de réagir, les grévistes affirment qu’ils ne céderont pas. Ils continueront à se battre pour obtenir leur intégration dans la fonction publique et obtenir un salaire décent. La situation des agents gabonais en grève met en lumière leur désir légitime de reconnaissance et de stabilité financière, ainsi que le besoin d’une intervention rapide des autorités pour résoudre ce conflit prolongé.