Alors que l’ultimatum de la CEDEAO adressé au Niger arrive à son terme, le Tchad, voisin du pays en question, a récemment bénéficié d’un apport crucial en équipements militaires de la part des Émirats Arabes Unis. L’objectif de cette initiative est de renforcer la sécurité de ses frontières. Le 6 août, l’ambassadeur des Émirats Arabes Unis à N’Djamena, Rachid Saïd Al Chamsi, a officiellement remis une cargaison de matériel de guerre au ministre tchadien des Armées.
Les Émirats Arabes Unis ont dépêché une cargaison comprenant des véhicules militaires et des équipements de sécurité en direction de la République du Tchad. Cette initiative vise à renforcer les capacités du Tchad dans la lutte contre le terrorisme et à améliorer la protection de ses frontières. L’agence d’information émiratie WAM a salué cette collaboration en soulignant les liens solides qui existent entre les deux nations. Elle a également rappelé la signature d’accords bilatéraux, dont un accord de coopération militaire en juin, lors de la visite du président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby, à Abou Dhabi.
La cérémonie de remise s’est déroulée en présence de hauts responsables militaires tchadiens, dont le chef d’état-major général de l’armée et le chef des forces stratégiques de réserve de l’armée. Le ministre tchadien de la Défense a exprimé sa gratitude envers les Émirats Arabes Unis pour leur soutien constant. Il a souligné que cette collaboration joue un rôle crucial dans le rétablissement de la paix et de la stabilité régionale, ainsi que dans les efforts pour surmonter les défis actuels liés à la sécurité.
En évoquant la situation au Niger le jour même où l’ultimatum de la CEDEAO expirait, le général Daoud Yaya Ibrahim, représentant du Tchad, a réaffirmé la préférence de son pays pour le dialogue en lieu et place de l’intervention militaire. Il a appelé les Nigériens à œuvrer pour la paix par le biais du dialogue. Face à la menace d’intervention au Niger, ce dernier a fermé son espace aérien en réponse. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, actuellement au pouvoir au Niger, a averti d’une riposte énergique et immédiate en cas de violation de son espace aérien, et a mentionné un “prédéploiement pour la préparation de l’intervention” dans des pays d’Afrique centrale, sans spécifier lesquels.