L’économiste camerounais Jean René Ndouma met en lumière les trois principaux obstacles qui entravent le développement économique en Afrique. Face à l’influence persistante de l’Occident et des anciennes puissances coloniales ainsi qu’à la contrainte du franc CFA, le continent africain cherche des moyens de prospérer. Les perspectives de coopération avec les BRICS pourraient être la clé pour renverser cette situation.
Les Barrières au Développement Économique en Afrique
Selon Jean René Ndouma, la scène économique mondiale est le théâtre d’une lutte pour l’affirmation de l’Afrique, confrontée aux héritages coloniaux et à l’emprise persistante de l’Occident. La persistance des accords confidentiels avec certaines puissances occidentales a souvent préséance sur les lois nationales et les Constitutions des pays africains. Ces accords limitent l’exploitation libre des ressources naturelles et sapent la souveraineté des nations africaines.
Le dernier classement de la Banque mondiale en termes de PIB en parité de pouvoir d’achat révèle que seuls quatre pays africains figurent parmi les cinquante premiers. Cette réalité sombre découle de trois obstacles majeurs. Le premier, d’ordre politique, repose sur les accords cachés avec les anciennes puissances coloniales, qui contrecarrent les aspirations de développement économique des nations africaines. De plus, certains dirigeants africains, liés aux intérêts occidentaux, sont enchaînés et agissent au détriment de leur propre population.
Les Barrières à Abattre pour un Avenir Prospère
Le franc CFA, monnaie arrimée à l’euro et imprimée en France, constitue un obstacle majeur au développement. Cette monnaie limite la mise en place de politiques budgétaires indépendantes, plaçant les pays africains dans une situation de dépendance économique. En échappant au contrôle des États africains, le franc CFA empêche la définition de politiques monétaires et budgétaires adaptées.
Pour surmonter ces obstacles, Jean René Ndouma suggère que la coopération avec les BRICS, notamment via la Nouvelle banque de développement (NDB), pourrait ouvrir de nouvelles voies pour l’Afrique. Il s’agit d’un pôle mondial offrant des instruments nécessaires au développement, tels que les investissements, les infrastructures et le transfert de technologie. En créant des institutions bancaires et financières adaptées, cet élan de coopération pourrait permettre une exploitation optimale des ressources naturelles africaines.