Le 17 mai dernier, les USA ont annoncé l’allègement des sanctions économiques qui pèsent sur le Venezuela, afin de réduire la pression sur les prix des produits pétroliers.
Face au refus de l’OPEP+ d’ouvrir ses vannes, à la pénurie de produits pétroliers et au prix trop élevé de l’essence à la pompe, le Président américain Joe Biden pourrait autoriser l’Iran à commercialiser une plus grande quantité de pétrole. Ceci, même en l’absence d’une relance de l’accord nucléaire de 2015. Un scénario qui, s’il est activé, permettrait de libérer entre 500 000 et 1 million de barils par jour sur les marchés, suffisant pour réduire les prix du pétrole.
C’est ce qu’a déclaré le 5 juin, Mike Muller, responsable de Vitol pour l’Asie, dans un podcast produit par l’agence de relations publiques The Gulf Intelligence. Pour le responsable, c’est la seule alternative qui s’offre à Washington alors que les élections de mi-mandat auront lieu en novembre prochain.
« Le président américain Joe Biden pourrait décider que la nécessité de faire baisser les prix record à la pompe avant les élections de mi-mandat de novembre l’emporte sur l’intérêt d’appliquer strictement les sanctions (…) Fermer un peu plus les yeux sur les barils iraniens sous embargo est probablement quelque chose que vous pourriez vous attendre à voir », a-t-il affirmé.
Signé en 2015, l’accord sur le nucléaire iranien est censé ouvrir la voie à plus de contrôle sur le programme nucléaire de la République islamique et permettre une levée progressive des sanctions économiques. Mais en 2018, l’administration Trump a annoncé le retrait des USA de l’accord, le qualifiant de « pire accord jamais signé par les États-Unis », car l’Iran ne respecterait pas ses engagements et continuerait de travailler à se doter de l’arme nucléaire. Les sanctions économiques ont ensuite été réactivées.
Lors de sa campagne, Joe Biden avait promis qu’il favoriserait le retour de son pays au sein de l’accord, et donc la levée des sanctions économiques. Toutefois, une condition sine qua non sera un renforcement des contrôles de la Communauté internationale pendant au moins 10 ans.
Il faut savoir qu’en cas d’accord entre Washington et Téhéran, les cours pourraient être immédiatement affectés, car le pays d’Asie occidentale dispose d’environ 100 millions de barils libérables sur-le-champ.
Agence Ecofin