Par RFI
Félix Tshisekedi a pris, mercredi 17 août, la tête de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Le président congolais a succédé à Lazarus McCarthy Chakwera, le président du Malawi, au cours du 42e sommet ordinaire des chefs d’États et de gouvernement de la SADC, à Kinshasa. Au cours de l’événement, les dissensions entre la RDC et le Rwanda sont à nouveau apparues. Kinshasa accuse toujours Kigali de soutenir le M23.
Devant la dizaine de chefs d’États qui avaient fait le déplacement à Kinshasa mercredi 17 août, Félix Tshisekedi, le nouveau président de la SADC, a eu des mots durs à l’égard du Rwanda : « Permettez-moi de remercier notre communauté, la SADC, pour sa solidarité avec le peuple congolais au moment où notre pays est victime d’une agression lâche et barbare de la part de son voisin le Rwanda. »
Dans son allocution, le Président de la RDC a remercié particulièrement l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi dont les troupes sont engagées, au sein de la brigade d’intervention de la Monusco, pour rétablir la paix à l’Est au moment où la RDC est agressée par le Rwanda. pic.twitter.com/JdJ92WavQC
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) August 17, 2022
Alors que les contours de la force régionale promise par la Communauté des États de l’Afrique de l’Est ne sont pas encore clairement définis, le président congolais a rendu hommage aux militaires des pays membres de la SADC, qui font partie de la « brigade d’intervention » de la Monusco, déployés dans l’Est congolais.
« Nos remerciements appuyés à la République d’Afrique du Sud, la République du Malawi, la République unie de Tanzanie dont les vaillants soldats partagent leur sort avec les nôtres au prix du sacrifice suprême pour que la paix revienne dans la partie Est de notre pays », a-t-il déclaré en présence entre autres de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan et du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Certains analystes et mêmes quelques membres de l’opposition avaient critiqué la diplomatie de Félix Tshisekedi, l’accusant de s’être rapproché davantage de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, délaissant quelque peu les alliés de la SADC. Selon des sources diplomatiques, au cours des échanges bilatéraux et en session, Kinshasa a tenté de rassurer ses interlocuteurs de la région Afrique australe et a promis de s’engager davantage dans l’intégration régionale.