Une délégation de l’ex-Assemblée nationale du Niger s’est rendue au Mali et au Burkina Faso dans le cadre d’une mission entamée le 10 septembre. Cette visite vise principalement à échanger avec les institutions parlementaires de transition de ces deux pays sur la mise en œuvre du traité de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le traité de la Confédération de l’AES, signé entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, cherche à renforcer les relations et la coopération entre ces trois États sahéliens. La mission de la délégation nigérienne a pour objectif d’explorer les modalités pratiques de la mise en place des organes législatifs de transition dans ces pays, conformément aux principes de cette nouvelle alliance régionale.
Cette visite intervient dans un contexte politique délicat pour les trois pays, chacun traversant une phase de transition suite à des coups d’État récents. Le Niger, tout comme le Mali et le Burkina Faso, cherche à stabiliser ses institutions après ces bouleversements politiques, tout en envisageant des perspectives de collaboration renforcée entre les trois nations sahéliennes pour faire face aux défis communs, notamment sécuritaires.
Les discussions entre les parlementaires porteront donc non seulement sur l’organisation des organes de transition, mais aussi sur la manière dont cette Confédération pourrait servir de levier pour une meilleure gouvernance et une coopération accrue dans des secteurs clés comme la sécurité, l’économie et le développement. La Confédération des États du Sahel pourrait ainsi constituer une réponse régionale aux crises multiples que traversent ces pays.
Conduite par le colonel major Idé Abdou Kambé, nouvel administrateur de l’ex-Assemblée nationale nigérienne, la délégation représente un effort de coordination politique dans un moment critique. L’approfondissement des liens entre les parlements de transition pourrait faciliter une meilleure harmonisation des politiques législatives et exécutives dans la région.
L’avenir de cette Confédération reste incertain, mais si elle est menée à bien, elle pourrait marquer une étape importante dans l’intégration régionale au Sahel. Cette initiative viserait à créer un bloc sahélien capable de mieux résister aux pressions internes et externes, tout en offrant un modèle alternatif de gouvernance dans la région.