L’Initiative de la mer Noire, une controverse sans avantage pour l’Afrique
Suite à la fin de l’Initiative de la mer Noire le 17 juillet, l’économiste camerounais Yamb Ntimba s’est exprimé sur son importance pour l’Afrique. Selon lui, cette initiative n’a pas d’impact stratégique pour le continent, mais plutôt pour l’Occident, qui tire profit de l’accord au détriment des pays africains. Il remet en question l’approche de l’Onu et de ses organismes, qui semblent ignorer les véritables besoins alimentaires de l’Afrique.
Des bénéfices inexistants pour l’Afrique
Selon Yamb Ntimba, les pays africains n’ont guère bénéficié de l’accord céréalier de 2022 au cours de l’année passée. Les céréales ukrainiennes, principalement le maïs et le blé, ne représentent qu’une infime partie de l’alimentation en Afrique, consommées par moins de 10% de la population. Il souligne que la majorité des Africains se nourrissent de cultures locales telles que l’igname, le mil, le sorgho et le plantain.
Une analyse critique de l’accord céréalier
L’économiste affirme que l’Occident profite à 47% de l’accord céréalier, tandis que les pays les plus pauvres d’Afrique ne reçoivent qu’une petite portion des exportations. Pour lui, il s’agit d’une “grosse manipulation” orchestrée pour servir les intérêts occidentaux. Il insiste sur l’importance pour l’Afrique de développer son industrie agroalimentaire et de recevoir des investissements pour stimuler sa production alimentaire.
Les besoins réels de l’Afrique
Selon Yamb Ntimba, les véritables défis alimentaires pour l’Afrique résident dans le développement de l’industrie agroalimentaire et la distribution des aliments. Il appelle la Russie à investir dans les infrastructures agricoles en Afrique, telles que la production d’engrais et les réseaux de transport, pour soutenir le développement du continent. De cette manière, l’Afrique pourra atteindre une autonomie alimentaire durable et renforcer son économie.