L’Organisation des Nations Unies (ONU) a fermement condamné les actes de violence et les abus commis par l’armée et les groupes paramilitaires au Soudan. Cette déclaration intervient à l’aube du 55e conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, soulignant l’urgence et la gravité de la situation sur le terrain.
Le rapport récemment publié par l’ONU met en lumière la brutalité du conflit qui sévit au Soudan depuis avril 2023. Il détaille des attaques indistinctes dans des zones densément peuplées, affectant même des camps de déplacés. Ces actes de violence exacerbent la crise humanitaire, déjà critique, dans le pays.
Les civils soudanais paient un prix exorbitant dans ce conflit. Le rapport de l’ONU documente des cas horrifiants de violences sexuelles, avec plus de cent incidents recensés, certains impliquant des enfants. Il révèle également un massacre perpétré contre des étudiants, marqué par des exécutions sommaires et des actes de violence d’une cruauté inouïe.
Pour Volker Türk, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, ces violations pourraient constituer des crimes de guerre. Il insiste sur la nécessité d’une enquête rigoureuse pour faire la lumière sur ces atrocités et traduire les coupables en justice.
Le Soudan, après plus de dix mois de conflit, fait face à une situation désastreuse. Les combats ont non seulement causé des milliers de morts mais ont également provoqué le déplacement de près de huit millions de personnes. Le directeur du Programme alimentaire mondial au Soudan alerte sur une crise alimentaire majeure, avec une population en grande difficulté pour se nourrir.
Face à cette tragédie, l’appel de l’ONU à une enquête indépendante et transparente est plus qu’urgent. La communauté internationale doit s’unir pour apporter une réponse cohérente à la crise soudanaise, afin d’assurer la protection des civils et de travailler à une résolution pacifique du conflit.