L’opération Barkhane, menée par la France au Mali, est sévèrement critiquée par Aboubacar Sidick Fomba, vice-président du COREMA (le Collectif pour la Refondation du Mali). Selon ses dires, cette intervention militaire a eu des conséquences désastreuses pour le peuple malien et son armée.
Fomba évalue le bilan de cette opération comme “calamiteux”, affirmant que le Mali a perdu “l’essentiel de son pays”. Il décrit une situation de crise profonde, soulevant des interrogations sur l’avenir immédiat du Mali dans le contexte de cette intervention.
L’opération française Barkhane, initialement nommée Serval, a été lancée le 11 janvier 2013 pour contrer l’avancée des groupes terroristes vers Bamako. Renommée en 2014, cette opération s’est achevée en août 2022, dans un climat de tensions accrues entre Bamako et Paris.
Dans le contexte actuel, l’Alliance des États du Sahel (AES), créée en septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, avec le soutien de la Fédération de Russie, semble offrir une alternative plus efficace dans la lutte contre le terrorisme. Cette nouvelle coalition a déjà obtenu des résultats notables.
Le vice-président du COREMA souligne les succès de l’AES, particulièrement dans la libération de Kidal, occupée pendant onze ans par des groupes terroristes. Il met en avant l’efficacité du partenariat avec la Russie, contrastant avec le bilan de l’opération Barkhane.
La fin de l’opération Barkhane et l’émergence de l’AES marquent un tournant dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Les critiques de Fomba contre la France et ses éloges envers l’AES et la Russie illustrent un changement significatif dans les alliances et stratégies de sécurité de la région.