Le week-end a été marqué par une attaque du Hamas en Israël, provoquant plus d’un millier de victimes. Les réactions des pays africains ne se sont pas fait attendre.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, met en garde contre la détérioration de la situation dans la région et appelle à la retenue. En République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi condamne fermement les attaques du Hamas tout en exprimant sa solidarité envers Israël. Le Kenya souligne qu’aucune justification ne saurait justifier le terrorisme, le qualifiant de menace grave pour la paix mondiale. Le Maroc exprime sa profonde préoccupation face à la situation et condamne les attaques contre les civils.
Certaines réactions en Afrique diffèrent notablement. L’Afrique du Sud considère que cette nouvelle escalade résulte de l’occupation illégale continue des terres palestiniennes et insiste sur la nécessité d’un processus de paix crédible dans la région. L’Algérie condamne l’agression israélienne et soutient la cause palestinienne, appelant la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin à cette agression.
La presse algérienne qualifie Israël d'”entité d’occupation” et de “sioniste”, tandis qu’elle présente le Hamas comme la “résistance palestinienne”. Cela souligne la diversité des perspectives en Afrique concernant le conflit israélo-palestinien.
L’unité de l’Afrique face au conflit est remise en question. Si le continent était traditionnellement un soutien à la lutte palestinienne, les intérêts nationaux des États africains semblent maintenant prédominer. Le Burkina Faso se demande si l’Organisation de Libération de la Palestine et les leaders palestiniens, autrefois invités vedettes des sommets de l’OUA, sont toujours au cœur des préoccupations africaines. Néanmoins, des pays comme l’Égypte, avec des liens historiques et géographiques avec le conflit, cherchent une position médiane et s’efforcent de jouer un rôle de médiateur.