Le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret le 15 avril pour la création d’une force d’intervention rapide, la Fira, au sein des forces armées et de sécurité du Mali.
La Fira, qui relève directement du chef d’État-major général des armées, est conçue pour planifier, coordonner et mener des opérations visant à obtenir des résultats décisifs sur le terrain. Sa mission principale est la lutte contre les menaces terroristes et criminelles, incluant des opérations spécifiques comme la libération d’otages.
Cette initiative fait suite à la dissolution de la Forsat, une précédente force spéciale, qui avait été critiquée et accusée de répression lors des manifestations de juillet 2020. Face à la persistance de la menace terroriste, le Mali se dote ainsi d’un nouvel outil militaire adapté à la situation sécuritaire actuelle.
La Fira est également chargée de la protection des personnalités importantes ainsi que des infrastructures sensibles. En situation critique, elle peut être appelée à renforcer les forces spéciales existantes et opérer sur l’ensemble du territoire national pour garantir la défense et l’intégrité du pays.
La force sera dirigée par un officier général ou supérieur, nommé par décret présidentiel sur proposition du ministre de la défense. Le commandant de la Fira aura le titre de commandant de la Force d’intervention rapide des armées et jouira d’un statut de sous-chef d’état-major d’armée, avec un commandant en second prêt à prendre le relais en son absence.
Un arrêté ministériel déterminera les détails de l’organisation et du fonctionnement de la Fira, consolidant son rôle dans le paysage sécuritaire du Mali et renforçant la capacité du pays à répondre efficacement aux défis sécuritaires contemporains.