Le dimanche 26 novembre, la nouvelle tant espérée est finalement arrivée : Hans Joachim Lohre, surnommé Père Ha-Yo, a été libéré après un an et six jours de détention. Le prêtre allemand avait été enlevé à Bamako le 20 novembre de l’année précédente par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda. Aucun détail n’a encore été divulgué sur les circonstances de sa libération, et ni Berlin ni Bamako n’ont fait de communication officielle à ce stade.
La confirmation de la libération de Père Ha-Yo est venue de sources sécuritaires maliennes et de proches du prêtre à Bamako. La communauté catholique du Mali, qui priait depuis un an pour sa libération, a exprimé sa joie et sa gratitude. Agé de 65 ans et résidant depuis trente ans au Mali, le prêtre enseignait à l’Institut de formation islamo-chrétienne (IFIC) de Bamako, axé sur le dialogue inter-religieux.
L’enlèvement de Père Ha-Yo a eu lieu alors qu’il se préparait à participer à une messe dominicale. La croix qu’il portait a été retrouvée près de sa voiture, à proximité de l’institut où il résidait. Bien que les auteurs de l’enlèvement n’aient pas pu être formellement identifiés à ce moment-là, des sources diplomatiques et sécuritaires avaient rapidement confirmé son lien avec le Jnim, groupe affilié à al-Qaïda.
Maintenant libre, Père Ha-Yo a entamé son voyage de retour vers l’Allemagne. Un proche de la communauté catholique de Bamako, préférant rester anonyme jusqu’à ce que les autorités maliennes de transition fassent une communication officielle, a exprimé la joie et la gratitude de la communauté. Il a souligné que la libération était un moment de célébration et de soulagement pour tous ceux qui avaient prié et espéré le retour en sécurité de Père Ha-Yo.