Dans un discours adressé à la nation, le président de la transition malienne, Assimi Goïta, a dévoilé les grands axes des priorités pour l’année 2025. Sécurité, exploitation des ressources naturelles, transition énergétique et renaissance culturelle sont les piliers d’une stratégie ambitieuse visant à affermir la stabilité et l’indépendance du pays.
La lutte contre le terrorisme reste au cœur des préoccupations. Les Forces armées maliennes (FAMa) verront leurs capacités renforcées à travers l’anticipation stratégique, le redéploiement des troupes et la réintégration des services sociaux dans les zones reconquises. Cette approche holistique vise non seulement à sécuriser les populations, mais aussi à leur offrir un environnement propice au développement économique et social.
Le potentiel minier du Mali se confirme avec l’ouverture prochaine de la mine de lithium de Goulamina, l’une des plus grandes au monde. Ce projet devrait générer des recettes annuelles estimées à 1.022 milliards de francs CFA. Cette nouvelle dynamique économique pourrait renforcer l’autonomie financière du pays, tout en attirant des investissements étrangers dans un secteur stratégique.
Dans le domaine de l’énergie, des projets tels que les centrales solaires de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou-Dialakoro promettent une diversification des sources d’énergie. Ces initiatives visent à améliorer l’approvisionnement électrique, un élément essentiel pour le développement des infrastructures et l’industrialisation du Mali.
L’année 2025 a été décrétée comme celle de la culture par le gouvernement malien. Cette initiative met l’accent sur la revitalisation des valeurs traditionnelles et le renforcement de l’identité culturelle nationale. Un programme national d’éducation aux valeurs, lancé en avril 2024, ambitionne d’inculquer aux jeunes générations un sentiment patriotique et un attachement aux racines historiques du Mali.
Si les ambitions pour 2025 sont claires, elles ne sont pas sans défis. La réussite de ces initiatives dépendra de la capacité du gouvernement à maintenir la stabilité politique, à attirer les partenaires internationaux et à gérer efficacement les ressources financières et humaines. En dépit des obstacles, ces priorités témoignent d’une volonté affirmée de bâtir un Mali autonome et résilient face aux incertitudes de la région sahélienne.