Dans un contexte tendu, des milliers de Nigériens ont exprimé leur demande pressante de voir l’armée française quitter leur pays lors de la deuxième journée de manifestations qui a eu lieu le samedi 2 septembre. Ces manifestations font suite au coup d’État militaire du 26 juillet dernier et sont soutenues par le M62, une coalition d’organisations de la société civile. Les manifestants, majoritairement jeunes, ont convergé vers le rond-point Escadrille, situé devant une base militaire nigérienne à Niamey, exigeant le départ immédiat et sans condition des militaires français.
Le contexte de ces manifestations remonte au mois de juillet, lorsque la junte militaire a pris le pouvoir au Niger. Cette junte a remis en question les accords de défense concernant le stationnement des soldats français dans le pays. Avant le coup d’État, ces soldats étaient engagés dans la lutte contre les groupes jihadistes. Cependant, les nouvelles autorités de fait accusent désormais la France de soutenir ces groupes terroristes, ce qui a exacerbé les tensions entre les deux parties.
Malgré les manifestations et les demandes de la population nigérienne, la France maintient une position ferme en refusant de reconnaître la légitimité de la junte militaire et en affirmant que le départ de son contingent du Niger n’est pas à l’ordre du jour. La situation est devenue plus tendue que jamais, avec un bras de fer également en cours concernant l’ambassadeur de France. Une troisième journée de manifestation est prévue pour le dimanche suivant, indiquant que la tension perdure et que la résolution de cette crise semble difficile à trouver.