Le président français Emmanuel Macron a officiellement déclaré le retrait des troupes françaises du Niger, mettant ainsi fin à deux mois de tension avec le régime militaire nigérien. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique de la France en Afrique.
Les autorités militaires françaises prévoient un retrait en trois mois, exigeant une planification minutieuse. Des pourparlers ont déjà eu lieu avec les homologues nigériens pour coordonner ce processus. Les 200 soldats stationnés à Ouallam, dans le Liptako nigérien, seront les premiers à rejoindre la base aérienne de Niamey, point central de la présence française. Le rapatriement des troupes en France sera ensuite facilité par des ponts aériens.
Ce retrait ne concerne pas seulement les soldats, mais également le matériel lourd, les véhicules de combat, les hélicoptères et les stocks. Les logisticiens de l’armée française devront organiser d’importants convois terrestres vers les ports de Cotonou ou d’Abidjan pour le retour en France par bateau. Ce défi logistique rappelle le départ précédent de la force Barkhane du Mali en 2022.
Ce retrait marquera la fin de la présence militaire française au Niger, laissant le Tchad comme dernier point d’ancrage au Sahel. Cependant, la légitimité de la présence militaire française en Afrique est de plus en plus remise en question, et des changements pourraient survenir sur tout le continent. Les États-Unis envisagent également de revoir leur présence militaire au Niger.
La réduction progressive des bases militaires françaises en Afrique soulève des questions sur la coopération militaire future. Alors qu’il y avait autrefois 30 000 militaires français en Afrique dans les années 1960, leur nombre a considérablement diminué, et la légitimité de leur présence est de plus en plus contestée. La politique de coopération militaire en Afrique pourrait nécessiter une révision à la lumière de ces développements.