La communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a formellement reconnu le coup d’État au Niger, marquant un tournant significatif dans la crise politique qui secoue le pays depuis quatre mois et demi.
Dans un communiqué diffusé quatre jours après le sommet des chefs d’État de la Cédéao à Abuja le 10 décembre, l’organisation régionale a confirmé que le gouvernement de Mohamed Bazoum a été effectivement renversé par un coup d’État militaire. Cette déclaration intervient en réponse aux critiques émanant du Conseil national de salut pour le peuple (CNSP) nigérien, avec lequel la Cédéao souhaite engager des discussions.
Jusqu’à la réunion du 10 décembre, la conférence des chefs d’État et de gouvernement considérait Mohamed Bazoum comme le président du Niger, et les membres de son gouvernement pouvaient représenter le pays aux réunions statutaires. Cependant, cette reconnaissance formelle du coup d’État a conduit à la suspension du Niger des organes de décision de la Cédéao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
En réaction aux critiques du CNSP, la Cédéao a nommé un comité chargé d’entamer des discussions avec l’instance dirigeante issue du coup d’État. Cette initiative vise à ouvrir la voie à un allègement des sanctions tout en exhortant Niamey à s’engager sur une feuille de route pour une transition politique de courte durée.