Hinda Bazoum, fille de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, a lancé une accusation grave contre Mahamadou Issoufou, prédécesseur de son père. Elle l’accuse d’être le cerveau derrière le coup d’État militaire qui a renversé son père fin juillet 2023. C’est une première dans les annales politiques du Niger que de telles accusations émanent directement d’une personne aussi proche de l’ex-président.
Dans une tribune ouverte, Hinda affirme que Mahamadou Issoufou aurait orchestré le coup pour protéger ses intérêts personnels et envisager un retour au pouvoir après une transition militaire brève et l’adoption d’une nouvelle constitution. Cette révélation suggère un complot ourdi dans les hautes sphères du pouvoir, marquant un profond désaccord et une rupture spectaculaire entre les anciens alliés.
Le Niger a été le théâtre de plusieurs coups d’État depuis son indépendance, le dernier en date ayant évincé Mohamed Bazoum, qui entretenait une relation d’amitié de 33 ans avec Issoufou. L’implication présumée d’Issoufou dans le coup d’État illustre les tensions et les enjeux de pouvoir au sein de l’élite politique nigérienne.
Les accusations de Hinda Bazoum posent des questions sur l’avenir politique du Niger et les dynamiques de pouvoir entre les figures politiques clés. L’affaire souligne également le potentiel impact des luttes internes sur la stabilité du pays. La situation reste tendue, avec des implications possibles pour la gouvernance et la réconciliation nationale.
En parallèle, Hinda dénonce les conditions de détention de son père et la manoeuvre juridique initiée par Issoufou pour rendre Mohamed Bazoum inéligible à de futures élections. Ces actions, si vérifiées, pourraient entraîner des conséquences juridiques et politiques significatives pour les personnes impliquées.
Jusqu’à présent, Mahamadou Issoufou n’a pas répondu aux accusations, laissant le champ libre aux spéculations et aux interprétations. La communauté internationale et les Nigériens attendent de voir comment cette situation se dénouera, sachant que les répercussions pourraient redéfinir le paysage politique nigérien dans les années à venir.