En début de semaine, une perquisition a eu lieu au domicile de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente de l’Assemblée nationale d’Afrique du Sud. Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour corruption, posant un sérieux défi pour l’ANC, le parti au pouvoir, en pleine période de campagne électorale.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula est accusée d’avoir reçu des pots-de-vin en échange de contrats gouvernementaux lorsqu’elle occupait le poste de ministre de la Défense. Entre 2016 et 2019, elle aurait accepté plus de 100 000 euros d’une cheffe d’entreprise pour attribuer un contrat à un sous-traitant du ministère des Armées. Bien qu’elle clame son innocence et affirme coopérer avec la police, ces révélations embarrassent profondément son parti.
L’affaire survient dans un contexte de préparations intensives pour les élections générales prévues dans deux mois. L’ANC, parti majoritaire, se retrouve dans une position délicate, confronté une fois de plus aux scandales de corruption qui l’entachent depuis des années. La perquisition chez l’une de ses figures emblématiques ne fait qu’ajouter à la pression.
Ce scandale est représentatif des défis auxquels le président Cyril Ramaphosa et l’ANC doivent faire face pour renouveler leur image et regagner la confiance du public. Malgré des promesses de lutte contre la corruption, la présence de candidats controversés sur les listes électorales souligne les difficultés du parti à se réinventer.
Le train de vie ostentatoire de Mapisa-Nqakula, marqué par des séjours dans des hôtels de luxe et des voyages en jet privé, avait déjà suscité des interrogations. Aujourd’hui, l’attention se porte sur la réaction des électeurs et l’impact potentiel de cette affaire sur les résultats des prochaines élections.
Alors que l’ANC tente de se démarquer des accusations de corruption qui pèsent sur plusieurs de ses membres, le peuple sud-africain se prépare à exprimer son verdict lors du scrutin du 29 mai. Les électeurs auront la lourde tâche de décider si le parti au pouvoir mérite leur confiance, malgré les scandales qui continuent de le secouer.