Trois députés de l’opposition ougandaise ont été arrêtés et placés en détention provisoire le lundi 22 juillet. Ces arrestations ont eu lieu à la veille d’une manifestation contre la corruption, interdite par les autorités, qui devait se tenir devant le Parlement.
Les députés arrêtés appartiennent à la Plateforme d’unité nationale (NUP), un parti d’opposition. Selon Bobi Wine, principal opposant ougandais, les locaux du parti situés en banlieue de Kampala ont été assiégés par des policiers et des militaires lourdement armés. La police justifie ce déploiement pour des raisons de sécurité, affirmant avoir reçu des renseignements crédibles sur une possible grande mobilisation lors d’une conférence de presse prévue le même jour.
La manifestation contre la corruption prévue pour le mardi 23 juillet a été interdite par la police, qui invoque des risques de chaos. Malgré cela, les organisateurs maintiennent l’événement. Shamim Nambassa, une jeune étudiante en pharmacie, a exprimé la détermination des manifestants, dénonçant la corruption qui, selon elle, est la cause de la pauvreté et des services publics de mauvaise qualité en Ouganda.
Les organisateurs de la manifestation restent résolus à protester contre la corruption malgré l’interdiction. Bobi Wine a averti que le régime ougandais est prêt à user de violence pour se maintenir au pouvoir, mais appelle les Ougandais à ne pas se laisser intimider. Cette situation reflète un climat de tensions croissantes entre le gouvernement et l’opposition.
Le président Museveni a mis en garde les manifestants dans un discours récent, déclarant qu’ils « jouent avec le feu ». La police, quant à elle, a placé en détention provisoire les trois députés ainsi que sept autres personnes, accusés de divers délits, et ils devront comparaître devant la justice le jeudi suivant.
Cette série d’arrestations et l’interdiction de la manifestation illustrent la répression croissante du gouvernement ougandais contre l’opposition et les mouvements de protestation. Les prochaines actions des autorités et des manifestants seront cruciales pour l’évolution de la situation politique en Ouganda.