L’Ouganda va, de nouveau, nationaliser son secteur de l’électricité. Le gouvernement l’a annoncé, vendredi 9 décembre. Il souhaite se libérer de ses partenaires privés étrangers, afin d’obtenir une électricité à moindre coût.
Dans un communiqué, le ministère ougandais de l’Energie explique que l’objectif de sa « réforme » du secteur est de « fournir aux Ougandais de l’électricité à des tarifs abordables ». En effet, le gouvernement reproche à ses partenaires privés étrangers – la société sud-africaine Eskom et le consortium international Umeme – de pratiquer des tarifs trop élevés.
Escroquerie ?
Le président lui-même, Yoweri Museveni, les a critiqués à plusieurs reprises, allant jusqu’à les accuser d’escroquerie, en complicité avec de hauts responsables ougandais. En conséquence, le gouvernement a demandé au ministère de l’Énergie de ne pas reconduire les contrats qui le liaient à Eskom et Umeme. Ils arrivent respectivement à échéance en 2023 et 2025.
D’ici là, l’Ouganda entend créer une nouvelle société publique: la Compagnie nationale ougandaise de l’électricité qui gérera la production et la distribution. Cette réforme, selon le communiqué du ministère devrait « minimiser la part trop chère des capitaux privés investis. »
57 % des Ougandais ont accès à l’électricité, selon le Bureau national des statistiques, mais le service de distribution reste souvent défaillant.
RFI