Achevée à près de 70 %, la construction d’un oléoduc, l’un des projets phares de la coopération entre le Niger et le Bénin, devrait donner un coup d’accélérateur à la croissance économique des deux pays ouest-africains.
Lors de la visite officielle qu’il a effectuée au Bénin, le lundi 13 et le mardi 14 mars dernier, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a discuté avec son homologue béninois, Patrice Talon, du projet de pipeline qui unit les deux États, et dont les travaux sont en cours.
Le dirigeant nigérien a notamment rappelé les retombées économiques du projet autant pour le Niger que pour le Bénin. Ce dernier devrait bénéficier d’environ 490 millions de dollars (300 milliards de francs CFA) de recettes fiscales sur 20 ans.
Côté nigérien, l’opérationnalisation de cette infrastructure devrait marquer un tournant historique majeur pour l’industrie pétrolière de cet État sahélien. Avec actuellement une production marginale évaluée à 20 000 b/j, le Niger devrait porter ses capacités de production à 110 000 b/j.
De quoi permettre au pays de se repositionner sur l’échiquier pétrolier continental, dépassant, à titre de comparaison, des pays pétroliers comme le Tchad ou encore la Guinée équatoriale, deux pays qui ont respectivement produit 68 000 b/j et 88 000 b/j, au terme de l’année 2021.
Notons que le projet d’oléoduc Niger-Bénin est conçu pour expédier, sur près de 2000 km, la production de brut du Niger, depuis le gisement pétrolier d’Agadem, dans l’Est nigérien, jusqu’au port en eau profonde de Sèmè Kraké, dans le Sud béninois.
Selon les chiffres officiels, la construction implique un investissement de 5 milliards de dollars pour 3 000 emplois créés dans les deux pays. L’entrée en service de l’infrastructure est prévue entre cette année et l’année prochaine.
Agence ecofin