Plus de soixante-dix membres des forces spéciales américaines sont sur le point de quitter Ndjamena, la capitale tchadienne. Cette décision intervient suite à des discussions entre les autorités militaires tchadiennes et américaines, prévoyant le transfert de ces soldats vers une base en Allemagne.
Les soldats concernés, appartenant au 20e groupe de forces spéciales de la Garde nationale basée en Alabama, sont principalement impliqués dans des opérations antiterroristes dans la région du Sahel. Ce mouvement de troupes s’inscrit dans le cadre de la fin de leur rotation de six mois, sans plans immédiats pour leur remplacement.
Le retrait de ces troupes ne signale pas une cessation des accords militaires entre le Tchad et les États-Unis. En effet, les deux nations maintiennent un accord de coopération actif, ce qui laisse la porte ouverte à une future présence militaire américaine dans le pays, contrairement à la situation plus définitive observée au Niger.
Ce redéploiement est perçu par les autorités américaines non comme un retrait définitif mais plutôt comme un repositionnement stratégique. Les responsables militaires américains expriment leur espoir de reprendre les discussions sur la coopération militaire après les élections présidentielles tchadiennes prévues le 6 mai.
La décision de redéployer ces troupes fait suite à la réception d’une communication non conventionnelle du chef d’état-major de l’armée de l’air tchadienne, envoyée aux autorités américaines hors des canaux diplomatiques habituels. Cette démarche indique une coordination et des échanges continus, malgré les changements en cours.
Il est important de noter que d’autres contingents américains à Ndjamena, notamment ceux en charge de la sécurité de l’ambassade, ne sont pas affectés par ce redéploiement. Cela illustre la complexité et la sélectivité des décisions de déploiement des troupes dans la région.