Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, emprisonné depuis plusieurs mois, fait face à des défis juridiques importants dans sa quête pour se présenter à la présidentielle de février 2024. Malgré des épisodes de troubles meurtriers et des accusations graves, Sonko a déposé sa candidature au Conseil constitutionnel, marquant une étape cruciale dans un contexte politique tendu.
Le dépôt de candidature de Sonko a été confirmé par Ousseynou Ly, un responsable de la communication de son parti. Cette démarche audacieuse intervient dans le cadre d’un bras de fer de plus de deux ans avec l’État, caractérisé par des troubles persistants. Sonko et un autre opposant, Bassirou Diomaye Faye, également en prison, ont déposé leurs dossiers malgré la dissolution annoncée du parti Pastef par les autorités en juillet.
Sonko a jusqu’au 26 décembre pour finaliser sa candidature et rassembler les parrainages nécessaires. Les tensions politiques sont exacerbées par des manœuvres visant à entraver le processus, telles que l’empêchement du représentant de Sonko de récupérer les documents nécessaires à sa candidature la semaine dernière. Cette persécution judiciaire s’ajoute aux accusations précédentes de corruption et d’autres crimes, que Sonko dénonce comme des complots pour l’écarter du scrutin.
Les avocats de Sonko, confiants dans la justice, s’attendent à ce que sa candidature soit déposée et validée. Cependant, la nature politique de ces démarches judiciaires suscite des inquiétudes quant à l’équité du processus. La liste des candidats retenus à la présidentielle sera annoncée le 20 janvier par le Conseil constitutionnel, ouvrant la voie à des perspectives incertaines pour l’opposition sénégalaise en vue des élections cruciales de 2024.
Ousmane Sonko, en dépit des obstacles juridiques et politiques, demeure déterminé à participer à la présidentielle, renforçant ainsi le caractère crucial de cette élection. La tension entre l’opposition et l’État souligne les enjeux importants pour la démocratie au Sénégal, tandis que le Conseil constitutionnel devra trancher sur la validité des candidatures, influençant ainsi le paysage politique à venir.