Dans une journée marquée par une effervescence politique, les Comoriens ont vu trois candidats majeurs se déclarer pour l’élection présidentielle du 14 janvier prochain. Parmi eux, l’actuel président Azali Assoumani brigue un second mandat, tandis que Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Mohamed Daoudou se sont positionnés du côté de l’opposition.
Dimanche, sur l’île d’Anjouan, le président Azali Assoumani a officiellement annoncé sa candidature, affirmant humblement : “Je ne suis ni meilleur ni plus intelligent que vous, vous vous êtes juste convenu de faire de moi votre candidat.” Sa candidature était attendue, compte tenu de son mandat en cours depuis son retour au pouvoir en 2016.
Dans le paysage politique comorien, Azali Assoumani fait face à une opposition déterminée. Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement d’Azali Assoumani, a rejoint les rangs de l’opposition. Il portera les couleurs du parti Orange, actuellement la seule formation de l’opposition avec des députés à l’Assemblée nationale. Un autre candidat de poids est Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ancien gouverneur de l’île de la Grande Comore, qui tente pour la troisième fois d’accéder à la magistrature suprême.
Outre ces trois candidats majeurs, cinq autres se sont déjà manifestés, parmi lesquels Ahmed Abdallah Sambi du parti Juwa, l’ancien président en détention depuis 2018 et condamné à perpétuité pour haute trahison. La présidentielle aux Comores s’annonce donc comme un moment clé pour la démocratie et l’avenir politique du pays, avec une compétition électorale intense et la participation de candidats variés, reflétant la diversité de l’échiquier politique comorien.