Au Togo, le tribunal militaire poursuit les auditions des accusés dans l’affaire du meurtre du colonel Bitala Madjoulba, commandant en chef du premier bataillon d’intervention rapide, dont le corps a été découvert dans son bureau le 4 mai 2020. Au troisième jour de ce procès qui a débuté le 23 octobre, les six prévenus comparaissent, tous niant catégoriquement les accusations portées à leur encontre.
Le colonel Bitala Madjoulba, dont la mort a secoué le pays, avait été retrouvé sans vie dans son bureau, peu de temps après avoir assisté à la prestation de serment du président Faure Gnassingbé, réélu pour un quatrième mandat. Les dénégations des prévenus suggèrent un climat de tension et de mystère entourant cette affaire.
Lors de ce procès, trois hauts gradés sont passés devant les juges, parmi lesquels le commandant Akila-Esso Kpatcha Atèkpè, chef de l’unité de sécurité militaire, accusé d’avoir organisé une enquête parallèle. Cette affaire a également mis en lumière le rôle de certaines autorités militaires. Les prévenus semblent s’inscrire dans un contexte complexe où des ordres et des responsabilités sont remis en question.
Les auditions ont révélé des contradictions dans les dépositions des accusés, chacun rejetant la faute sur d’autres. Cette situation promet des audiences tendues à venir. Demain, le général Abalo Kadangha, alors chef d’État-major général des forces armées togolaises au moment du décès du colonel Madjoulba, devra faire face à ses accusateurs. Le dénouement de ce procès est attendu avec intérêt, car il pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité politique et militaire au Togo.