Le 22 novembre, l’Université de Saint-Boniface (USB) va organiser une table ronde appelée “Diversité et Inclusion dans les STIM : Échange, inspiration et opportunités”. Cet événement a pour but de mettre en avant la place des femmes dans les carrières scientifiques et technologiques. Clotilde Djuikem, une chercheuse en mathématiques, a lancé cette initiative pour inspirer les jeunes femmes et les encourager à explorer les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).
La table ronde aura lieu dans la Salle 1214 de l’USB de 16 h à 18 h et réunira plusieurs femmes expertes dans les STIM. Elles partageront leurs expériences, les défis qu’elles ont surmontés, et montreront aux jeunes femmes que ces carrières sont accessibles. Clotilde Djuikem a obtenu son doctorat en France en 2023, réalisant un rêve d’enfance grâce à sa passion pour les mathématiques, qu’un enseignant inspirant lui avait transmise. Avec sa chaîne YouTube, Tioh Academy, qui compte plus de 41 000 abonnés, elle rend les mathématiques plus faciles à comprendre pour tout le monde.
L’événement s’inscrit dans un contexte où les femmes sont sous-représentées dans les STIM. Pour Clotilde Djuikem, l’un des principaux obstacles est le manque de modèles féminins dans ces domaines. Quand il n’y a pas assez de figures inspirantes, il est plus difficile pour les jeunes femmes d’imaginer une carrière dans les sciences et la technologie. De plus, des obstacles culturels subsistent, en particulier en Afrique, où des pratiques comme les mariages forcés et la pression sociale peuvent freiner les ambitions des femmes dans les disciplines techniques.
Malgré ces difficultés, il y a des signes encourageants. Clotilde Djuikem remarque que de plus en plus de femmes entrent dans les STIM et occupent des postes à responsabilité. « Il y a dix ans, les femmes cheffes de projets étaient rares. Aujourd’hui, cela change progressivement, » explique-t-elle. Grâce à des initiatives comme cette table ronde, l’idée est de renforcer la confiance des femmes et de leur rappeler qu’elles ont les compétences pour réussir dans ces carrières.
Ce projet met un accent particulier sur les femmes francophones, de couleur et d’origine autochtone. La diversité est essentielle pour enrichir le monde scientifique et apporter de nouvelles idées. Les intervenantes, comme Pr. Reine-Marie Guillermic et Ing. Sheirlly Azefack, veulent montrer cette diversité et offrir des perspectives motivantes pour la jeune génération.
Cet événement est avant tout un espace pour échanger et trouver de l’inspiration. Clotilde Djuikem souligne : « L’idée n’est pas de s’opposer aux hommes, mais de donner aux femmes la motivation et la confiance nécessaire pour se lancer. » En participant à cette rencontre, les jeunes femmes trouveront des modèles, des conseils, et le soutien dont elles ont besoin pour réussir dans les sciences et la technologie.