C’est l’œuvre du délégué départemental des Forêts et de la faune de la Kadey, Jean Joël MONEYE et de ses collaborateurs, en prélude à la célébration de la journée mondiale des Forêts dans la région de l’Est.
« Sensibiliser et informer l’opinion publique sur le phénomène de la déforestation et de la dégradation des forêts, ses causes et ses effets aux conséquences dramatiques sur l’environnement en général, et dans le cadre du dérèglement climatique », tel est le fil d’Ariane de la célébration de la journée mondiale des Forêts 2025. Placée sous le thème « Forêts et Aliments », cette commémoration vise le rappel du rôle crucial des forêts dans la sécurité alimentaire, dans la nutrition et dans les moyens d’existence. Dans le département de la Kadey, région de l’Est Cameroun, le lycée de Nguelébock a ouvert les articulations ludiques, pédagogiques et protocolaires de ladite cérémonie. C’est ainsi que le Préfet du département de la Kadey, dans son discours de circonstance a indiqué que « La forêt nous offre de précieux services éco systémiques : habitat pour la biodiversité, régulation du climat, de la qualité de l’air, épuration de l’eau, protection face aux catastrophes naturelles, soutien à la fertilité des sols, etc.
En outre, selon la Food and agriculture organisation (FAO), plus de 05 milliards de personnes dans le monde utilisent des Produits Forestiers Non Ligneux c’est-à-dire des produits forestiers autres que le bois pour se nourrir, pour se soigner et pour gagner leur vie. Dans la Kadey, la forêt offre des noix, des fruits, des graines, des racines, des tubercules, des feuilles ou encore des champignons. Ces éléments fournissent des nutriments essentiels à l’alimentation des populations. Également, il est possible de trouver en forêt du miel, des insectes ou encore de la viande en provenance du gibier. Cependant « malgré ces précieux avantages écologiques, économiques, sociaux et sanitaires, la déforestation se poursuit à un rythme alarmant. Elle se caractérise par l’exploitation illégale des ressources ligneuses (bois), par la surexploitation des Produits Forestiers Non Ligneux (feuilles de Gnetum africana (koko), les rondelles, les écorces, par l’extension des parcelles agricoles, par l’orpaillage et par le braconnage. « Tous ces facteurs de dégradation ont pour corolaire, les changements climatiques. Celles-ci, sont à l’origine de l’augmentation des risques climatiques économiques et sociaux, des migrations de réfugiés, de l’émission de gaz à effet de serre, mais aussi, impactent négativement sur la production agricole qui entraîne l’insécurité alimentaire », déplore le Préfet.
Pour inverser la tendance, il est urgent que les administrations publiques, les autorités traditionnelles, les communes et la population adhèrent aux divers projets de restauration des paysages forestiers et des terres dégradées, à la sécurisation, à la valorisation, et à la restauration des périmètres de reboisement ainsi qu’à la promotion et à l’accompagnement des initiatives privées et communautaires en matière de réalisation des plantations forestières, sans oublier la sensibilisation des acteurs grâce à divers supports médiatiques. Pour le délégué départemental des Forêts et de la faune de la Kadey, Jean Joël MONEYE, le point d’orgue de la célébration porte sur la plantation d’une centaine d’arbres dans la commune de Nguelebock. La journée mondiale des Forêts est célèbre le 21 mars de chaque année.
Joséphine MBA