Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fait une annonce majeure jeudi soir. Il a dévoilé un plan d’allègement progressif de l’état de siège en vigueur depuis mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette mesure d’exception, visant à restaurer la paix dans les régions secouées par des groupes armés, a limité les libertés publiques et instauré une administration militaire. Cependant, après plus de deux ans, le président Tshisekedi a décidé qu’il était temps d’entrevoir une fin à cette situation exceptionnelle.
Dans son discours diffusé à la nation, Félix Tshisekedi a expliqué en détail son plan d’allègement progressif. Ce dispositif transitoire prévoit le rétablissement de l’autorité civile dans les zones déjà sécurisées et sous contrôle des Forces armées de la RDC. Il englobe la levée des restrictions constitutionnelles, telles que la fin du couvre-feu et la restauration de la libre circulation des personnes et de leurs biens. La liberté de manifestation pacifique et de réunion sera également rétablie, garantissant la pleine participation des acteurs au processus électoral à venir.
L’état de siège a été instauré pour faire face aux violences perpétrées par des groupes armés dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Cette mesure a remplacé l’administration civile par des autorités militaires et policières, mais elle n’a pas atteint son objectif de ramener la paix dans ces régions.
Cette annonce intervient à un peu plus de deux mois des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales prévues pour le 20 décembre. Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection, espère que cet allègement de l’état de siège favorisera un climat plus propice aux élections. Cependant, cette décision survient également en plein regain de violences dans certaines zones des provinces concernées, notamment en raison de la rébellion du M23.