La Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) a annoncé, le 1er juillet 2024, son opposition à la vente de la société minière Chemaf Resources au groupe chinois Norin Mining. Cette décision a été prise suite à une réunion de son conseil d’administration.
La Gécamines, dans son communiqué, a expliqué avoir appris par voie de presse les conditions de la vente de Chemaf Resources et de ses filiales, incluant des droits sur certains actifs appartenant à la société publique congolaise. Elle a dénoncé une violation flagrante des accords en vigueur, soulignant qu’elle dispose d’un droit d’approbation préalable en cas de changement de contrôle de Chemaf.
En 2015, la Gécamines avait signé un accord de bail de 25 ans pour céder ses droits d’exploitation sur un permis de cuivre-cobalt, permettant à Chemaf de développer le projet Mutoshi en RDC. Soutenue par le négociant Trafigura, Chemaf planifie un complexe capable de produire annuellement 16 000 tonnes de cobalt et 50 000 tonnes de cuivre.
Chemaf Resources, mise en vente en 2023 à cause de difficultés financières et de la baisse des prix du cobalt, avait accepté une offre de rachat de Norin Mining. La décision de Gécamines de bloquer cette transaction soulève des questions sur l’avenir du projet Mutoshi et sur la capacité de Chemaf à trouver les fonds nécessaires pour son développement.
La position de la Gécamines pourrait compliquer la situation financière de Chemaf, rendant plus difficile la mobilisation des fonds indispensables pour ses projets en RDC. Cette opposition pourrait également affecter les relations avec des investisseurs potentiels et le climat des affaires dans le secteur minier congolais.
La Gécamines et Chemaf Resources devront trouver une solution qui respecte les accords existants et permette le développement du projet Mutoshi. Les prochaines négociations détermineront si Norin Mining ou un autre investisseur pourra reprendre les actifs de Chemaf sous des conditions acceptables pour toutes les parties impliquées.