Le bombardement de camps de déplacés près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a choqué la communauté internationale. Selon les autorités locales, quatorze personnes, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie. Les États-Unis et le gouvernement congolais accusent le Rwanda d’être à l’origine de cette attaque, des accusations rejetées par Kigali.
Suite à ces événements, l’indignation s’est répandue tant au sein du gouvernement congolais que sur la scène internationale. Le président Félix Tshisekedi a interrompu sa tournée européenne pour rentrer à Kinshasa. La Première ministre Judith Suminwa a qualifié l’attaque de “lâche et barbare”, tandis que le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a évoqué un “crime de guerre”. Des ONG et la mission des Nations Unies (Monusco) ont également dénoncé cette attaque.
L’est de la RDC est depuis longtemps le théâtre de violences perpétrées par divers groupes armés. Les attaques sur les camps de déplacés ne sont pas nouvelles, mais elles soulignent la fragilité de la sécurité dans la région. Les récents mouvements du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon certaines sources, ont exacerbé les tensions.
Washington accuse directement le Rwanda d’être impliqué dans ces attaques. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, déclare que le bombardement a été orchestré par l’armée rwandaise et le M23. Le Rwanda, par la voix de Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement, qualifie ces accusations de “ridicules” et “absurdes”.
Les enquêtes en cours chercheront à établir les responsabilités des parties impliquées. La présence d’artillerie près des camps de déplacés est dénoncée par les organisations humanitaires qui opèrent dans la région.
Les organisations humanitaires, comme Médecins sans frontières (MSF), opèrent dans des conditions précaires. Les combats rapprochés les obligent à évaluer quotidiennement leur capacité à continuer leurs activités. La violence persistante complique davantage la mission des humanitaires et aggrave la situation des civils déplacés.