Dans la quiétude de la nuit, l’aéroport de Goma, situé dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d’une attaque singulière. Un ou plusieurs drones, identifiés comme rwandais par l’armée congolaise, ont largué au moins une bombe, touchant légèrement un avion de chasse. Cet événement, survenu sans prévenir, n’a toutefois pas eu de répercussions majeures sur le trafic aérien de l’aéroport.
L’offensive nocturne a visé spécifiquement les aéronefs militaires congolais, dont un Sukhoi, causant des dommages mineurs. Le porte-parole militaire au Nord-Kivu a révélé cette attaque ciblée, imputant la responsabilité aux drones venus du Rwanda. Cette accusation soulève des questions quant aux intentions et aux implications de l’acte, dans un contexte déjà marqué par une tension palpable entre les deux nations.
Cet incident s’inscrit dans une période de haute tension sécuritaire, exacerbée par les activités du groupe rebelle M23, qui, selon des rapports, bénéficie du soutien de Kigali. Les affrontements entre les rebelles et les forces armées congolaises sont devenus monnaie courante, mettant en péril la stabilité de la région et la sécurité de ses habitants.
La survenue de cette attaque coïncide avec des efforts diplomatiques pour apaiser les tensions. Un mini-sommet récent à Addis Abeba, auquel ont participé les présidents des deux pays concernés, témoigne de la recherche d’une solution à la crise. Néanmoins, l’absence de rencontre directe entre les dirigeants lors de cet événement souligne les défis persistants dans le dialogue entre les deux pays.