La République démocratique du Congo (RDC) se trouve actuellement dans une situation délicate suite aux récentes déclarations du cardinal Fridolin Ambongo. Lors de la messe pascale du 31 mars 2024, ce haut dignitaire de l’Église catholique a pointé du doigt les actions susceptibles d’encourager la rébellion, en particulier dans l’est du pays. Ces propos ont suscité une vive réaction de la part du gouvernement congolais, qui attend désormais une « clarification » de la part du cardinal.
Le cardinal Ambongo a critiqué certaines actions qu’il juge responsables de la fragilisation de la communion nationale et qui pourraient favoriser les ralliements au groupe rebelle M23, notoirement actif dans l’est de la RDC. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des médias, a exprimé son inquiétude, interprétant les mots du cardinal comme un potentiel encouragement à la prise d’armes.
Ce conflit s’inscrit dans un contexte déjà tendu, marqué par des années de luttes armées dans l’est du pays. La récente adhésion de certains membres du parti de l’ex-président Joseph Kabila au M23, avec le soutien allégué du Rwanda, ne fait qu’accentuer les divisions. La déclaration du cardinal intervient comme un rappel des tensions persistantes, en pleine période de quête de paix et de démocratie.
Le gouvernement de la RDC, par la voix de Patrick Muyaya, met en lumière la nécessité d’une clarification des propos du cardinal. Ce dernier soulève l’importance de la démocratie et condamne toute forme de violence pour accéder au pouvoir. La réaction du gouvernement met en évidence son engagement pour un avenir paisible, loin des agressions et des conflits internes.
#RDC🇨🇩: Le gouvernement appelle le cardinal Fridolin Ambongo à « clarifier » ses propos tenus lors de la messe pascale expliquant les raisons du ralliement aux rebelles dans l’Est du pays et « l’insouciance » des autorités accusées de poser des actes « qui ne favorisent pas la… pic.twitter.com/6Z4VwTs8W2
— Pascal Mulegwa (@pascal_mulegwa) April 3, 2024